C'est un scandale ! Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a intensifié son offensive contre la recherche environnementale et les institutions scientifiques américaines. L’un des événements les plus marquants de cette politique est l’effacement progressif des données climatiques détenues par les agences gouvernementales.
Récemment, des agents du Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), sous la direction d’Elon Musk, auraient forcé l’accès au siège de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), entraînant l’arrêt des mises à jour de certaines données importantes, comme la concentration de CO2 dans l’atmosphère. C'est un peu comme si en France on s'attaquait au CNRS.
Cette action s’inscrit dans une stratégie plus large initiée par le lobby The Heritage Foundation, un groupe influent prônant une réduction drastique des institutions environnementales fédérales. Son Projet 2025 prévoit, entre autres, le démantèlement de la NOAA et une réduction massive des financements pour les programmes de recherche liés au climat.
Une suppression méthodique des données environnementales
L’intervention à la NOAA n’est que la partie émergée d’un véritable nettoyage numérique orchestré par l’administration Trump. Plusieurs sites gouvernementaux ont vu disparaître des pages dédiées au changement climatique :
La Maison-Blanche : la section sur le climat affiche désormais un message "404 page not found".
L’Agence de protection de l’environnement (EPA) : de nombreux rapports et recommandations environnementales ont été supprimés.
Le Département américain de l’Agriculture et le Département des Transports : des données sur l’impact des infrastructures sur l’environnement ne sont plus accessibles.
Selon le MIT Technology Review, cette démarche inquiète profondément la communauté scientifique. En France, la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte a dénoncé sur Bluesky ce qu’elle qualifie d’"obscurantisme d’État". Pour elle, priver le public et les chercheurs de données précises revient à nier l’urgence climatique.
Le démantèlement des agences environnementales
L’une des stratégies phares de l’administration Trump consiste à affaiblir les agences fédérales en charge de l’environnement, en plaçant à leur tête des proches de l’industrie fossile. Parmi eux :
Chris Wright, un ministre de l’Énergie connu pour son scepticisme climatique, qui défend ouvertement le pétrole et le gaz comme "seule voie viable".
J.D. Vance, vice-président et fervent partisan du fracking, qui a publiquement qualifié les sciences du climat de "bizarres" et remis en question les liens entre émissions de CO2 et dérèglement climatique.
Lee Zeldin, nouvel administrateur de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), qui souhaite réduire les régulations pour "libérer la prospérité économique".
Avec ces nominations, les États-Unis prennent un virage radical qui pourrait annuler des décennies de progrès environnementaux.
Conséquences internationales et menaces sur l’Accord de Paris
L’impact de ces décisions ne se limite pas aux frontières américaines. L’administration Trump a déjà annoncé son intention de se retirer à nouveau de l’Accord de Paris, une initiative pourtant cruciale dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ce retrait pourrait compromettre les efforts mondiaux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et fragiliser la coopération internationale sur les enjeux environnementaux.
Dès son premier mandat, Trump avait déjà cessé de financer le Fonds vert pour le climat des Nations Unies, privant de nombreux pays en développement d’un soutien essentiel pour leur adaptation aux dérèglements climatiques.
Une crise climatique amplifiée par la censure
Alors que 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, dépassant pour la première fois les 1,5°C de réchauffement moyen, l’administration Trump adopte une posture climatosceptique assumée. En supprimant l’accès aux données scientifiques, elle empêche la prise de décisions éclairées et entrave la mise en place de solutions adaptées.
Cette politique de désinformation climatique et de démantèlement des réglementations constitue un véritable retour en arrière dans la lutte contre le changement climatique. Face à cette menace, il devient plus important que jamais de protéger la science et de garantir un accès libre aux informations environnementales.
Informez-vous et agissez ! Restez vigilants face aux manipulations politiques et soutenez les initiatives en faveur de la transparence et de la protection de l’environnement.
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